La période estivale est généralement réservée aux vacances (ou cette année, peut-être des mini-séjours), profiter du soleil et se retrouver en famille et entre amis.
Toutefois, ces dernières années, dans certaines régions du monde, l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes a donné à l’été un nouvel aspect, peu agréable.
Cet été, certaines parties du monde, y compris les États-Unis, le Canada et certaines régions du Royaume-Uni, ont connu une chaleur extrême, tandis qu’en Allemagne, en juillet, les pires inondations jamais enregistrées depuis des décennies sont survenues.
Des experts affirment que le nombre des phénomènes météorologiques extrêmes augmentera avec le changement climatique. Afin d’atténuer le changement climatique, tout le monde, y compris les datacenters, doit jouer leur rôle dans la réduction des émissions de carbone.
Pour les datacenters, cela signifie faire plus avec moins. Ils doivent fournir plus de puissance de calcul afin de pouvoir répondre à la demande croissante des clients et des entreprises, tout en consommant moins d’énergie et en réduisant leur empreinte carbone.
La chaleur monte : Réglementations environnementales et datacenters
Comment les datacenters, de plus en plus grands et répandus, peuvent-ils satisfaire aux nouvelles réglementations environnementales sans sacrifier les performances ? Comment peuvent-ils évoluer en toute confiance pour prendre en charge une vague de nouvelles technologies intensives en calcul, telles que l’intelligence artificielle (IA), la réalité virtuelle et la 5G ? Le passage aux réseaux mobiles de cinquième génération augmentera probablement la consommation électrique totale du réseau de 150-170 pour cent d’ici 2026.
Beaucoup dépendra de l’utilisation de technologies de refroidissement plus efficaces. Partout dans le monde, les gouvernements ont commencé à interdire ou à restreindre l’utilisation de réfrigérants produisant une quantité élevée d’émissions de carbone (ou ayant « un potentiel de réchauffement global élevé », « PRG » dans le jargon industriel), tels que les hydrocarbures fluorés (HFC).
En Europe, par exemple, une réglementation (517/2014) vise à éliminer progressivement l’utilisation de certains gaz à effet de serre utilisés dans les réfrigérants. La Chine et les États-Unis ont instauré des règlements similaires.
Les progrès vers une infrastructure numérique plus durable seront plus faciles si l’industrie peut convenir de normes de rendement énergétique. Le code de l’Union européenne relatif au rendement énergétique dans les datacenters pourrait aider à soutenir les progrès en matière de durabilité des technologies de refroidissement.
Les initiatives volontaires de l’industrie − telles que le « Climate Neutral Data Center Pact » (Pacte de neutralité climatique) conclu en Europe entre les fournisseurs d’infrastructures cloud et les opérateurs de datacenters, qui ont convenu de rendre les datacenters européens climatiquement neutres d’ici 2030, − constituent un autre développement encourageant.
Un avenir écologique
Certains fournisseurs de datacenter, tels que Green Mountain en Norvège, ouvrent également la voie. Situé au cœur des montagnes norvégiennes, Green Mountain, un ancien site de stockage de munitions haute sécurité de l’OTAN devenu datacenter, fonctionne entièrement à l’énergie hydraulique.
Ce site unique offre un avantage considérable en matière d’exploitation de sources d’énergie renouvelable et la minimisation des équipements de refroidissement pour des opérations avec des émissions de CO2 proches de zéro. Cependant, comme tous les datacenters, il requiert des systèmes de refroidissement afin de maintenir une disponibilité optimale.
Récemment, Green Mountain, l’un des datacenters les plus durables au monde, est devenu encore plus écologique en mettant à niveau ses technologies de gestion de l’énergie et du refroidissement en partenariat avec Vertiv.
Après des recherches approfondies, les dirigeants de Green Mountain se sont rendus dans les Centres d’expérience client Vertiv en Italie pour voir les technologies Vertiv en action et tester les performances dans des conditions extrêmes. En conséquence, Green Mountain a choisi les unités périphériques à eau glacée Vertiv™ Liebert® PCW à rendement élevé, pour une puissance frigorifique totale installée de 5 MW. Liebert PCW permet des normes de rendement élevé grâce à une combinaison des dernières technologies et une conception interne optimisant l’aérodynamisme des composants internes.
Selon l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) [1], [2], [3], les datacenters jouent un rôle central en étant l’épicentre en matière d’innovation technologique, de rendement énergétique, d’énergies renouvelables et en termes d’économie des données rendue possible par la numérisation. Les opérateurs de datacenter tels que Green Mountain peuvent être considérés comme un modèle pour accélérer une transition énergétique durable et ouvrir la voie à d’autres industries énergivores.
La dernière innovation de Vertiv en matière de refroidissement
Dans le cadre des efforts de Vertiv en matière de durabilité des datacenters, nous avons récemment lancé Vertiv™ Liebert® AFC, une gamme innovante de groupes de production d’eau glacée avec technologie à vis inverter et réfrigérant écologique. Le produit utilise moins d’énergie, avec un nouveau réfrigérant HFO qui produit généralement mille fois moins d’émissions de carbone que les réfrigérants traditionnels. Le groupe de production d’eau glacée est installé à l’extérieur des datacenters, généralement sur les toits des sites, ou dans la périphérie du bâtiment.
Le produit a plusieurs versions, ce qui signifie qu’il peut s’adapter à des climats variables (groupe de production d’eau glacée, Freecooling, technologies Freecooling sans glycol) et peut fonctionner dans une large gamme de températures, de -25 degrés Celsius à +56 degrés Celsius.
Les autres avantages incluent la possibilité d’utiliser de l’eau pure à l’intérieur du datacenter, ce qui réduit le risque de pollution de l’environnement, et garantit des coûts d’installation inférieurs et fournit des batteries freecooling optimisées (batteries 25 % plus grandes afin de maximiser l’échange de chaleur en utilisant l’air ambiant externe comme principale source de refroidissement ), offrant une capacité de freecooling accrue et plus d’heures de freecooling, ce qui se traduit par un meilleur rendement saisonnier et des coûts d’exploitation réduits.
Un autre plus est sa taille. Liebert AFC est jusqu’à 15 % plus compact que la norme dans l’industrie, ce qui signifie qu’il est plus facile à installer dans des espaces confinés. Ses configurations silencieuses et peu bruyantes, qui minimisent la pollution sonore dans les zones urbaines et résidentielles, sont bien adaptées aux différents besoins des infrastructures critiques, ce qui en fait un produit extrêmement polyvalent et hautement configurable. De plus, le Liebert AFC utilise des algorithmes informatiques pour contrôler l’approvisionnement en eau et la température, et optimiser le rendement de l’unité, permettant ainsi d’économiser jusqu’à 20 % en termes de consommation électrique annuelle par rapport à une solution traditionnelle.
Le marché du refroidissement chauffe
L’amélioration des performances environnementales des datacenters aidera les gouvernements à atteindre des objectifs ambitieux pour l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050 ou plus tôt.
Par exemple, en juillet, l’Union européenne (UE) a annoncé des propositions relatives au changement climatique visant à soutenir son objectif de devenir neutre en carbone d’ici 2050. Elles comprennent des plans visant à taxer le kérosène et à interdire effectivement la vente de voitures à essence et diesel dans les 20 ans.
L’UE examine également les règlements relatifs aux gaz à effet de serre qui sont largement utilisés pour refroidir les datacenters. Le « règlement actuel sur les gaz F », −à savoir les gaz fluorés, une famille de gaz artificiels utilisés dans une gamme d’applications industrielles, − s’applique depuis 2015.
Le règlement limite la quantité totale des gaz F les plus importants pouvant être vendue dans l’UE à partir de 2015, les réduisant ainsi progressivement à un cinquième des ventes de 2014 d’ici 2030. Étant donné que des alternatives respectueuses du climat sont disponibles pour de nombreux produits et équipements dans lesquels les gaz F sont couramment utilisés, ceci incluant les datacenters, cette réduction ambitieuse est réalisable à un coût relativement faible.
La technologie de refroidissement a souvent été le héros méconnu des datacenters et de notre infrastructure numérique. Aujourd’hui, alors que les datacenters font face à une pression croissante pour réduire leur empreinte carbone tout en fournissant plus de puissance de calcul, la technologie fait l’objet de plus en plus d’attention. Notre tout dernier Liebert AFC avec réfrigérant à faible PRG constitue une étape dans la bonne direction, mais il reste beaucoup à faire si notre secteur veut atteindre ses propres objectifs en matière de durabilité et de rendement. Nous sommes impatients de participer au débat ainsi que de contribuer à la création de solutions.